Présentation
Au cours de sa vie, William Branham a reconnu être l’auteur d’un seul livre de taille : »L’Exposé des Sept Ages de l’Eglise
Description détaillée
DE QUI EST CE LIVRE ?
Au cours de sa vie, William Branham a reconnu être l’auteur d’un seul livre de taille : »L’Exposé des Sept Ages de l’Eglise ».
Parmi les 1 100 et quelques prédications qu’il a apportées, seul un nombre infime avaient été rédigées par écrit et publiées sous forme de brochure ou de traité avant 1966. En voici la liste : »Echec au cancer », »Comme l’aigle éveille sa couvée », »Le onzième commandement », »Comment un Ange est venu à moi », »Jésus-Christ, le même hier, aujourd’hui et pour toujours » et »Je n’ai pas résisté à la vision céleste ». À cette époque, l’immense majorité des publications tirées des prédications de William Branham avait paru dans le périodique The Herald of Faith, qui, pendant plus de 10 ans, avait intégré à chaque numéro une prédication (parfois fractionnée sur plusieurs numéros), sous forme post-rédigée. La centième de ces prédications, »Message de Noël », fut publiée en décembre 1965.
La biographie rédigée par Gordon Lindsay, »William Branham, un homme envoyé de Dieu », et le traité »La guérison divine dans les campagnes Branham », avaient tous deux été écrits avec la collaboration de William Branham. Qu’un autre que frère Branham en soit l’auteur convenait au sujet comme à l’écrivain. William Branham recommandait chaudement ce livre et le proposait à la vente lors de ses campagnes de guérison et par correspondance, depuis son bureau. De la même manière »Un prophète visite l’Afrique du Sud » et »Un prophète apporte son message » (deux volumes), de Julius Stadsklev, ont été cautionnés et recommandés par William Branham.
Pour tous les ouvrages mentionnés ci-dessus, à l’exception du traité »Jésus-Christ le même, hier, aujourd’hui et pour toujours » –que Frère Branham avait dicté à son épouse qui le transcrivait à la main–, la matière avait été recueillie ou post-rédigée par des amis et des collaborateurs dans le ministère. Gordon Lindsay, Anna-Jeanne Moore Price, Joseph Mattson-Boze, Julius Stadsklev, Leo Mercier et d’autres avaient pris la responsabilité de présenter les paroles de William Branham au public à travers diverses publications.
Cependant, l’onction poussait le prophète à écrire un livre. Comme Jean avait reçu de l’Esprit l’ordre que nous trouvons dans Apocalypse 1.11 : « …ce que tu vois, écris-le dans un livre… », William Branham était appelé par le Saint-Esprit à laisser un témoignage écrit pour les gens du monde entier. »Si j’exprime ceci, et que c’est mis par écrit, disait-il à son assemblée, alors ces paroles resteront vivantes quand je ne serai plus là. » (1)
Aujourd’hui, « l’Exposé des Sept Ages de l’Eglise » est un livre disponible, mais c’est aussi pour bien des gens un livre fermé. Les événements qui ont entouré la publication de cet ouvrage destiné à faire autorité ont si souvent été considérés et analysés à travers le filtre déformant des opinions humaines qu’on a cessé, à plusieurs endroits dans le monde, de le lire et d’enseigner ce qui y est dit, même parmi de fervents disciples du ministère de William Branham.
Dans cet article, nous allons examiner de plus près les faits et les controverses qui entourent la publication de ce livre unique.
LE DÉBUT
Le matin du 4 décembre 1960, tous les sièges de la salle sont occupés, et on se serre debout le long des murs du Tabernacle à Jeffersonville. L’atmosphère est chargée d’attente, alors qu’on chante »Crois seulement » et que Frère Branham s’avance au pupitre.
Aussitôt les auditeurs assis, il annonce l’objectif de la série de huit jours de réunions qui s’ouvre : le Saint-Esprit lui a révélé qu’il doit écrire un livre et l’envoyer dans le monde entier, pour être un avertissement et un rappel que nous sommes au temps de la fin. (2)
Le commentaire qu’il s’apprête à écrire va traiter des sept âges de l’Eglise dont il est question dans l’Apocalypse. Il a passé des semaines à faire des recherches dans des livres comme »Les deux Babylones » d’Hislop, »Le Livre des martyrs » de Fox, »Les Pères à Nicée et après Nicée », »Les Pères avant Nicée », »L’Eglise ignorée » de Broadbent, »Les Réalités de notre foi », et beaucoup d’autres, pour établir le contexte historique de chaque chapitre du livre. L’inspiration, qui apportera la révélation spirituelle sur le sujet en question, viendra par le Saint-Esprit, alors qu’il prêchera depuis le pupitre dans son assemblée. Il sait que la transcription de ces messages inspirés sera à la base du livre qu’il a reçu la commission d’écrire. (3)
Pendant les quatre jours qui ont précédé la série de réunions, Frère Branham est resté isolé dans son bureau, pour chercher la volonté du Seigneur. À ce moment-là, le Saint-Esprit a attiré son attention sur beaucoup de faits historiques et de réalités dont il n’avait pas connaissance auparavant. Ensuite, le matin du 4 décembre 1960, devant son assemblée, il apporte le premier message de la série »La Révélation de Jésus-Christ ». Au cours des huit jours de réunions, il aura apporté un totale de 23 heures de prédication, et ainsi posé le fondement du livre qu’il va écrire.
Transcrire les 10 prédications à partir des bandes sur plateaux de 7 pouces sur lesquelles elles sont- enregistrées est une tâche qui demande beaucoup de temps. Sœur Ruth Summer, de Tifton, en Géorgie, offre ses services pour la dactylographie, et le 14 octobre 1962, au Tabernacle, à Jeffersonville, elle remet le manuscrit complet à Frère Branham. Quelques instants plus tard, il monte sur l’estrade et la remercie publiquement pour son travail. (4)
Treize mois vont encore passer avant que la constitution du livre ne progresse à nouveau, mais Frère Branham a une idée en tête.
LE MANUSCRIT
Dès le premier numéro du périodique »la Voix de la Guérison », en 1948, une jeune fille de 19 ans jouait un rôle clé dans cette publication. Elle s’appelait Anna Jeanne Moore. Son père, Frère Jack Moore de Shreveport, en Louisiane, était un ami et un collaborateur intime de Frère Branham.
En évoquant l’élan du début des grandes campagnes de guérison auxquelles elle a participé, Anna Jeanne nous décrit de façon saisissante l’atmosphère qui régnait à cette époque mémorable.
»Il y avait énormément de gens qui le suivaient [Frère Branham]. Bien sûr, cela me faisait penser à l’époque de Christ, et à la façon dont les gens ont dû suivre Christ. Je pense que Dieu doit avoir placé en lui cette merveilleuse formule pour attirer l’attention sur Lui-même, car c’est bien ce qui en résultait : tout d’un coup, les gens prenaient conscience de Dieu d’une façon beaucoup plus marquée qu’avant, où notre vie était davantage centrée sur des préoccupations matérielles, comme d’avoir une nouvelle tenue pour le dimanche, et de rester à la page dans un monde matérialiste. Tout d’un coup, ce monde-là semblait s’évanouir. On avait l’impression d’être retourné à l’époque du Christ. Je me comparais à une femme de Son entourage, comme Marthe ou Marie, tellement fascinée par la présence de Dieu qui accompagnait cet homme que tout le reste devenait sans importance. Il ne valait même plus la peine d’y penser. Et toutes mes amies vivaient la même chose. Elles quittaient leur travail, elles arrêtaient leurs études, elles »laissaient tomber » la vie, pour ainsi dire, pour bénéficier de cette merveilleuse atmosphère qu’on pouvait ressentir dans ces réunions. » (5)
Elle arrêta, elle aussi, ses études universitaires, pour travailler à l’édition du mensuel, emploi qu’elle occupa pendant quatre ans, mettant à profit sa double compétence de rédactrice hors pair et de chef de bureau efficace. Le professionnalisme dont elle faisait preuve dans l’exécution de ses tâches et sa conduite exemplaire ne manquèrent pas d’être remarqués et appréciés par Frère Branham. À son avis, c’est à l’esprit créatif et à la compétence d’Anna Jeanne qu’il faut attribuer le succès de »La Voix de la Guérison ».
En 1963, Anna Jeanne et son mari, Don Price, habitent à Dallas, au Texas, où se trouvent les bureaux de »la Voix de la Guérison ». Anna Jeanne, qui a deux enfants en bas âge, ne peut plus travailler pour le mensuel, mais son mari est maintenant directeur de l’atelier d’impression. Quelle surprise pour tous les deux de recevoir un appel téléphonique du bureau de Frère Branham pour demander à Anna Jeanne si elle serait disposée à se charger de la post-rédaction d’un long manuscrit que Frère Branham prépare pour une édition.
Elle se doute bien que ses obligations familiales présentes ne lui laisseraient pas assez de temps pour ce travail, mais la haute estime qu’elle a pour Frère Branham exige qu’elle examine le texte quand même, avant de prendre une décision définitive. Elle reçoit le manuscrit littéral à la fin du mois de novembre de cette année, à l’occasion d’une série de réunions de Frère Branham où elle se trouvait présente dans l’église de son père, le Life Tabernacle, à Shreveport.
Si Anna Jeanne Moore Price connaît bien, pour les avoir vécues, les années du ministère de Frère Branham qui correspondent au réveil de la guérison Divine, elle connaît mal, en revanche, l’enseignement qui a distingué les dernières années de son ministère. C’est ainsi qu’en étudiant le manuscrit, elle se rend compte que son manque de connaissance des questions de doctrine qu’il traite lui rendrait très difficile d’assumer ce travail.
Une autre raison encore l’empêche de participer : la personne qui lui a remis le manuscrit à Shreveport lui a dit que la seule adaptation qu’elle serait autorisée à faire serait de ponctuer le texte, qui devait rester tel quel pour les mots. De par sa sensibilité naturelle et sa formation de rédactrice, elle frémit à la pensée qu’un texte agrammatical soit publié. Fait étrange, personne ne lui dira jamais que ces directives provenaient de l’imagination du porteur, et non de l’auteur du livre.
Anna Jeanne veut annoncer personnellement à son ami qu’elle ne pourra pas s’occuper de son livre. Avec ses parents, elle prend l’avion en avril 1964 pour Birmingham, dans l’Alabama, afin d’y rencontrer Frère Branham et de lui rendre le manuscrit qu’elle détenait depuis cinq mois. Huit ans plus tard, en réponse à une question au sujet de cet épisode, elle racontera les détails suivants :
« Papa et moi sommes allés au motel où Frère Branham logeait. Je voulais lui dire moi-même que je préférais lui suggérer que [ce soit] quelqu’un de son équipe, qui l’accompagnait en voyage, qui se trouvait près de lui [qui soit chargé de la rédaction. (Il avait tout un entourage, à l’époque, des gens qui avaient quitté leur »chez eux » pour l’accompagner.) Je lui ai dit que moi, je ne pourrais pas le faire, et que je trouvais qu’il vaudrait mieux que la personne qui se chargerait de la rédaction soit quelqu’un qui l’accompagne, qui puisse peut-être aller le voir tous les jours et lui dire : »Voilà, Frère Branham, il y a une phrase qui est incomplète, là ; qu’est-ce que vous aviez voulu dire ? » »(6) À aucun moment elle ne fait part de ses réserves quant au fait que le livre (d’après les instructions erronées qu’elle a reçues) doive être imprimé mot pour mot.
Frère Branham semble froissé par son refus, et elle ressent qu’il en est profondément blessé. Quelques instants plus tard, elle entrevoit combien il avait compté sur elle pour le travail de rédaction quand il lui dit : »Anna Jeanne, je crois bien que je vais complètement laisser tomber ce livre. Vous n’avez qu’à jeter le manuscrit, si vous voulez. » Incapable de se résoudre à une mesure si catégorique, elle s’en va trouver un homme qu’elle connaît comme un ami de Frère Branham, et qui lui semble qualifié pour la tâche en question. Il s’agit de Frère Lee Vayle.
Frère Vayle se remémore : »Un jour, à Birmingham, Anna Jeanne Price est venue me voir, et elle m’a dit : »Frère Vayle, je suis vraiment peinée de ne pas pouvoir faire ce que Frère Branham m’a demandé. Vous, vous le connaissez, et vous connaissez ce qu’il enseigne. Est-ce que vous accepteriez de le faire pour lui ? Je vous donne le manuscrit. »
»Alors je suis allé voir Frère Branham, et je lui ai dit : »Frère Branham, Anna Jeanne m’a donné ce manuscrit. Si vous voulez, moi, je ferai le travail que vous demandez. Je le mettrai en bon anglais. »
« Il m’a dit : »C’est vrai ? vous voulez bien, Frère Vayle ? »
« Je lui ai répondu : »Absolument. »
« Il m’a dit : »Je vous remercie beaucoup. J’aimerais beaucoup que vous fassiez ça. »
« Je lui ai dit : »Il va falloir que vous m’aidiez. C’est-à-dire que vous allez devoir réviser tout ce que je fais. » Il était d’accord. Voilà comment tout a commencé. » (7)
Frère et Sœur Vayle louent alors un petit appartement à Beaumont, au Texas, et se mettent immédiatement à faire une esquisse de la matière contenue dans le manuscrit. Au cours des trois années écoulées depuis le moment où »Les Sept Ages de l’Eglise » ont été prêchés, plusieurs autres messages essentiels ont été apportés, parmi lesquels la série intitulée »Les Sept Sceaux ». Frère Branham désire intégrer une grande partie de cette matière au livre, pour que ce dernier soit aussi complet que possible. C’est pourquoi la mission de Frère Vayle comportera une refonte et une « mise à jour » du manuscrit.
Au fur et à mesure de l’achèvement de chaque chapitre, les pages dactylographiées sont envoyées à Frère Branham pour révision. Plusieurs personnes ont l’occasion d’avoir un aperçu du futur livre quand Frère Branham leur demande de lui en faire la lecture à haute voix. Billy Paul et Rebekah passent chacun des heures et des heures avec leur père, à réviser et à corriger le manuscrit. Betty Collins Phillips, la fille de frère Willard Collins, et Frère Pearry Green, un prédicateur qui à l’époque habite le Texas, lui font aussi, à plusieurs reprises, la lecture à haute voix. Chaque lecteur reçoit les mêmes instructions : lire lentement, bien articuler, marquer une longue pause après chaque paragraphe. Souvent, Frère Branham demande qu’on lui relise plusieurs fois une certaine phrase, un paragraphe ou une page. La plupart des corrections sont faites au stylo, directement sur la page ou au dos, sous la dictée de frère Branham. Il trouve sa propre écriture trop difficile à lire. Les corrections plus longues sont dactylographiées, avec un numéro de référence pour indiquer où les insérer.
De plus, Frère Branham passe plusieurs heures à enregistrer sur bande les réponses aux questions régulièrement posées par Frère Vayle : « Bon, Lee, là, à toi de faire le tri. Comme tu es quelqu’un d’assez intellectuel, tu sais ce qui attire les gens intellectuels. Si tu trouves que c’est bien, tu le mets. » (8)
La formulation exacte d’un paragraphe sur la prédestination est fixée au cours d’une conversation téléphonique de 45 minutes. Une autre question est résolue un après-midi, entre deux réunions, au bout d’une discussion de quatre heures et demi dans une chambre de motel. La partie qui traite du Livre de vie de l’Agneau est écrite après que Frère Branham et Frère Vayle ont passé 11 jours à Tucson pour faire le tour du sujet.
Quand il reçoit le chapitre sur l’âge de l’église de Pergame, Frère Branham part dans le désert et emporte les pages dactylographiées pour les lire. Il garde le manuscrit pendant 30 jours, examinant chaque détail pour s’assurer que le contexte historique, étudié et ajouté au texte original par Frère Vayle, est exact.
Une fois le nouveau manuscrit achevé, il est envoyé à la grande imprimerie de la Voix de la Guérison, à Dallas (Texas), pour la mise en page et l’impression du livre relié.
Comme les moyens de photocomposition informatisés ne sont pas encore répandus, la relecture des épreuves est une tâche ardue et fastidieuse. Il aurait été plus facile pour Frère Vayle de faire composer le livre sur place. Au lieu de cela, les épreuves font la navette par la poste entre Beaumont, où il habite, et Dallas, où se trouve l’atelier d’impression. C’est que Frère Branham désirait, — chose qui compense largement le manque de commodité de la procédure — que le travail soit confié à quelqu’un qu’il connaît et qui a sa confiance : Gordon Lindsay, le propriétaire et gérant de l’entreprise de Dallas.
Le premier tirage s’élève à 5 000 exemplaires. Une jaquette est dessinée et commandée, mais la commande est annulée à la dernière minute. La présentation du livre reste donc très simple, avec une couverture bleu sombre. Sur la tranche, une inscription en lettres dorées présente »L’Exposé des Sept Ages de l’Eglise » de William Branham.
Alors que le livre est encore à l’atelier de reliure, Frère Branham fait la remarque suivante, en parlant depuis le pupitre de l’assemblée de Frère Jack Moore, à Shreveport : « Vous verrez ça dans mon livre… tout cela sera expliqué dans « les Sept Ages de l’Eglise », ce qu’Il m’a dit ; j’en suis témoin devant Dieu et j’en répondrai au Jour du jugement. C’est de Dieu que c’est venu, pas de ma pensée à moi. » (9)
Les premiers exemplaires du livre achevé sont remis à Frère Branham le soir du 04 décembre 1965 à Yuma (Arizona), où il vient de prêcher »l’Enlèvement ».
LES QUESTIONS
Pendant plusieurs mois, avant la parution du livre, des rumeurs avaient couru, disant que »l’Exposé des Sept Ages de l’Eglise » contenait d’importantes erreurs. Les prédicateurs s’inquiétaient de plus en plus à l’idée que le livre serait peut-être de Lee Vayle, et non de Frère Branham. Essayant de calmer l’orage naissant, Frère Branham précise que certaines personnes vont être déboussolées par des choses qu’il a dites dans le livre au sujet des deux livres de vie. Il en donne une définition rapide, puis explique qu’il a revu la question le jour même avec Frère Vayle, et qu’il a conclu que le texte est correct, tel qu’il est écrit. (10) Pourtant, ceci n’est qu’une question parmi beaucoup d’autres qui ont été exprimées, et le débat s’amplifie de plus belle.
À Yuma, Billy Paul est déçu du livre dès qu’il en aperçoit la première page : la photographie de son père qui occupe la page entière est, à son avis, défigurée par un dessin de la page suivante qui apparaît par transparence. Des étoiles représentant les messagers des âges de l’Eglise sont nettement visibles au niveau du front de Frère Branham. « Je n’arrive pas à croire que Gordon Lindsay a pu utiliser un papier de si mauvaise qualité ! » s’indigne-t-il.
Frère Branham prend alors la page incriminée et l’examine attentivement. « Paul, déclare-t-il, Gordon Lindsay n’a rien à voir là-dedans. Il n’y a pas d’erreur : il fallait que ce soit comme ça. » (11)
Un frère à qui l’on offre un des premiers exemplaires dit tout haut son inquiétude : « Frère Branham, dit-il, j’ai entendu dire que Frère Vayle a fait des erreurs de doctrine dans ce livre. Est-ce que c’est vrai ? »
Sans répondre, Frère Branham se tourne vers Billy Paul et lui demande de ne plus écouler aucune livre jusqu’à ce qu’il l’ait lui-même lu et qu’il en ait discuté avec Frère Vayle. « Téléphone à Lee et dis-lui de venir me voir à Tucson dans une semaine », dit-il. (12)
En privé, il demande à un ami : « Penses-tu que quelqu’un ait rajouté quelque chose dans mon livre avant qu’il soit imprimé ? »
Le lendemain matin, Frère Branham, Billy Paul, Rebekah et son amie Betty Collins quittent Yuma pour Rialto, en Californie, où Frère Branham a une réunion ce soir-là. Dans le break familial, pendant que Billy Paul conduit, les filles se relaient pour lire à haute voix à Frère Branham le livre récemment édité. Betty se rappelle qu’il lui faisait parfois relire plusieurs fois le même paragraphe, et que souvent, il dit : « Ça, c’est vraiment bon ! » (13)
Peu de temps après son retour à Tucson, Frère Branham s’arrête chez Frère Willard Collins pour que ce dernier examine sa voiture à cause d’un ennui mécanique. Frère Collins se rappellera que, tout en travaillant, il avait parlé du livre :
« Frère Branham, j’ai entendu dire qu’il y aura des choses dans le
Eh bien, une des choses que j’ai entendues, c’est qu’il y a nouveau livre qui n’ont pas l’air tout à fait justes.
– Lesquelles ?
– des gens qui iront au ciel sans être nés de nouveau.
– Ça n’a pas vraiment l’air exact. Je vais rentrer chez moi contrôler ça, et je vous recontacterai à ce sujet. »
»Quand il m’a rappelé, dit Frère Collins, j’étais parti. Alors il a parlé avec ma femme. Il lui a dit de me dire que le livre des Sept Ages correspond à la vérité. Plus tard, je l’ai rencontré ; il m’a expliqué certaines des choses qui m’avaient chiffonné, et il a insisté sur le fait que le livre de Sept Ages a la vérité. Quand il a dit : « Le livre des Sept Ages correspond à la vérité », j’ai compris qu’il y mettait le livre tout entier. » (14)
Le 12 décembre, Frère Lee Vayle rencontre Frère Branham chez Billy Paul, à Tucson, et ils révisent ensemble les parties controversées du livre, particulièrement celles qui traitent du Livre de vie et du Livre de Vie de l’Agneau, qui semblent être l’objet de tant de débats.
Satisfait, ce soir-là, Frère Branham prêche le message »La Communion », au Tucson Tabernacle. Après la réunion, dans le bureau de Frère Pearry Green, il signe un chèque pour couvrir les frais d’impression et demande que les deux mille
exemplaires du livre (déjà livrés) soient distribués. Il en dédicace une quinzaine à donner aux prédicateurs.
NOTE DE L’AUTEUR
De 1965 à 1989, la »William Branham Evangelistic Association » a tiré »l’Exposé des Sept Ages de l’Eglise » à 10 000 exemplaires chaque année. En 1990, le livre est tiré à 30 000 exemplaires pour être distribué dans les bibliothèques de prêt de la Voix de Dieu dans le monde entier. (15) Il a été traduit dans plus de douze langues étrangères.
Mais, loin de diminuer, la controverse qui entoure le livre a continué. Des efforts répétés ont visé à le discréditer, et des gens qui doutaient que ce livre soit de Frère Branham ont parfois organisé des autodafés où l’on brûlait des exemplaires de l’ouvrage. Je considère ces actes comme une victoire pour Satan, et comme une tragédie pour le croyant.
Pour moi, il ne fait pas l’ombre d’un doute que »l’Exposé des Sept Ages de l’Eglise » est de Frère Branham. Comme je sais, pour l’avoir vu, comment Frère Branham a lutté pour qu’il soit publié, je ne peux pas rester neutre sur la question de savoir qui en est l’auteur. Si vous ne l’avez pas fait récemment, je vous encourage à examiner à nouveau ce livre bleu si important.
S’adressant à son assemblée, à Jeffersonville, alors que le livre est en train d’être typographié, Frère Branham mentionna qu’une question qui avait troublé les prédicateurs
pendant des années allait bientôt être résolue dans les pages du Livre des Sept Ages. Sa voix vibrait d’enthousiasme alors qu’il disait : « Mais attendez seulement d’avoir le livre, et vous comprendrez, si vous avez un tant soit peu de lumière en vous. » (16)
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L’Exposé des Sept Ages de l’Eglise est disponible sur internet à l’adresse :
SOURCES:
[1] »L’Age de l’Eglise de Laodicée », de William Branham ; enregistré le 11 décembre 1960 – La Révélation de Jésus-Christ, page 541, paragraphe 286.
[2] »La Révélation de Jésus-Christ », de William Branham ; enregistré le 4 décembre 1960 – La Révélation de Jésus-Christ, page 10, paragraphes 9 et 10.
[3] »L’Age de l’Eglise de Laodicée », de William Branham ; enregistré le 11 décembre 1960 – La Révélation de Jésus-Christ, page 541, paragraphe 286.
[4] »La Stature d’un Homme Parfait », de William Branham ; enregistré le 14 octobre 1962, vol. 2, n° 18, page 2.
[5] Price, Anna Jeanne Moore, Entretien avec David E. Harrell, Jr. ; Shreveport (Louisisane) ; juillet 1972. Enregistrement disponible au Holy Spirit Research Center, Oral Roberts University, tulsa (Oklahoma).
[6] Ibid.
[7] Vayle, Lee. Entretien avec George Smith ; De Graff (Ohio) ; juillet 1990.
[8] »Instructions à Lee Vayle sur le livre des Sept Ages de l’Eglise » ; courrier enregistré de William Branham ; 1965.
[9] »Essayer de Rendre un Service à Dieu », de William Branham ; enregistré le 27 novembre 1965. Paragraphe 303 (en français).
[10] »Les Œuvres sont l’Expression de la Foi » de William Branham ; enregistré le 26 novembre 1965, Vol. 7, n° 1, page 17.
[11] Branham, Billy Paul. Entretien avec Rebekah Smith ; Jeffersonville (Indiana) ; juillet 1990.
[12] Ibid.
[13] Phillips, Betty Collins. Entretien avec Rebekah Smith ; Jeffersonville (Indiana) ; octobre 1990.
[14] Collins, Willard. Entretien téléphonique avec Rebekah Smith ; Jeffersonville (Indiana) – Tucson (Arizona) ; août 1990.
[15] Branham, Billy Paul. Entretien avec Rebekah Smith ; Jeffersonville (Indiana) ; juillet 1990.
[16] »Les Oints du Temps de la Fin », de William Branham ; enregistré le 25 juillet 1965. Page 48 (en français).
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Traduit de l’anglais par Mikhaël Janson
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