Tout d’abord, le mot discerner se traduit comme étant la capacité de se rendre compte précisément de la nature, de la valeur de quelque chose, ou la capacité à faire la distinction entre deux choses mêlées ou confondues. En un mot, c’est la capacité de faire la distinction entre le vrai et le faux dans le but de faire disparaitre toute confusion ou toute ambiguïté.

C’est ainsi que le Seigneur Jésus marchant dans les rues de Césarée, envisageant leur enseigner le discernement des esprits, leur demanda :  » Qui dit-on que je suis, moi, le Fils de l’homme?. Ils lui répondirent :  » Les uns disent que tu es Jean Baptiste; les autres, Élie; les autres, Jérémie, ou l’un des prophètes « . (Matt 16.13 -14).

Le peuple ne comparait pas le Seigneur Jésus à Pilate, à Hérode ou à un roi. Mais il le comparait à l’un des prophètes. En effet le peuple avait trouvé en le Seigneur Jésus la vie de tous les prophètes. Le Seigneur Jésus était le Maitre des prophètes car c’est Lui qui envoyait les prophètes l’un après l’autre. Et lorsqu’Il envoyait un prophète, Il mettait son Esprit dans le prophète de telle sorte que ce prophète ne vivait pas sa propre vie mais celle du Seigneur Jésus. Et tous les prophètes qui vinrent ont vécu la même vie, celle du Seigneur qui les avait envoyés. Quand Celui qui les avait envoyés vint, Sa vie se conformait à celle des prophètes qui étaient venus avant Lui. La génération dans laquelle il venait pouvait alors l’identifier comme un prophète à cause de la vie qu’il menait. 

Et c’est la même chose que doit regarder toute personne qui veut choisir un pasteur ou son épouse car les caractéristiques du choix d’un pasteur sont semblables au choix d’une épouse. Le prophète déclare à ce propos dans son sermon LE CHOIX D’UNE EPOUSE 29-04-1965 SOIR Cit 40-41 : 

 » Et si l’homme a fait un mauvais choix, et s’il se marie à une femme qui n’est pas faite pour lui, bien que le sachant, il ne pourra s’en prendre qu’à lui-même. Ce sera sa faute. Et si une femme prend pour époux un homme qu’elle sait être incapable d’être un bon mari, ce sera tant pis pour elle. Car avant de s’unir, elle connaissait le pour et le contre. Donc, vous ne devriez pas vous marier avant d’avoir sincèrement prié .Il en est de même pour le choix d’une église. Vous devriez aussi prier pour l’église dans laquelle vous fraternisez. Rappelez-vous! Les églises ont des esprits. Je ne veux pas critiquer, mais je réalise que je suis un vieil homme et l’un de ces jours je quitterai ce monde. Le jour du Jugement, j’aurai à rendre compte de ce que je dis ce soir et tout ce que j’ai dit antérieurement. Pour cette raison, je dois être pleinement convaincu. Mais, rendez-vous dans une église, et surveillez bien la conduite du pasteur de cette église. Regardez-le agir quelques instants, et vous constaterez la plupart du temps que l’église agit comme le pasteur. Quelquefois je me demande si nous ne prenons pas l’esprit de l’un et de l’autre, plutôt que celui du Saint-Esprit. Là où le pasteur est vraiment radical et emporté, vous constatez aussi qu’il en est de même de toute l’assemblée. Je pourrais même vous conduire dans une église où le pasteur a l’habitude en prêchant de secouer sa tête d’arrière en avant, et d’avant en arrière. Si vous jetez un coup d’oeil sur l’auditoire, ils agissent tous de même. Un autre s’emballera pour un rien; habituellement son église fera de même, voyez-vous. Si donc j’avais à choisir une église, je la choisirais authentique, véritable, fondamentaliste, une église qui croit toute la Bible. Je la choisirais aussi pour y conduire ma famille « .

La vie ou l’esprit qui habite dans un pasteur doit être la chose principale que tout homme doit discerner avant de faire son choix. L’esprit ou la vie du pasteur doit refléter la vie de Christ. Et après le bon choix, s’attacher fermement à ce serviteur de Dieu est la seconde chose à faire car l’Esprit de Christ en lui le conduira certainement dans la présence du Seigneur.

Le Seigneur, après la réponse de ses disciple, se retourna de nouveau vers Ses apôtres en disant : « Et vous-mêmes, quelle est votre révélation à mon sujet et que leur dites-vous que Je suis, Moi le Fils de l’Homme, quand vous regardez, que déduisez-vous ? En clair, Que pensez- vous de moi, vous mes disciples ?  » Pierre prit la Parole et lui répondit :’’ Je crois que Tu es le Christ, le Fils du Dieu Vivant’’. (Matt 16.15-16). Jésus satisfait de cette réponse, dit spontanément ceci :  » Pierre, ce n’est pas un homme qui t’a dit cela, C’est Mon père qui est dans les Cieux qui t’a apporté cette révélation. Et Moi Jésus ayant pour dessein de bâtir Mon église, c’est sur cette révélation que je la bâtirai ! Et les portes du séjour des morts ne prévaudront point contre Elle! Et Pierre, je te promets, je te donnerai les clés qui pourront ouvrir le ciel et tout ce que tu délieras ou lieras sur la terre sera délié ou lié dans le ciel ! Et lorsque tu auras ces clés, à partir de ce moment, toute personne que tu trouveras liée dans les chaînes de la maladie, de l’incrédulité, de la douleur, de la malédiction….Tout ce que tu diras en prononçant la parole, Moi Dieu, je confirmerai ta parole pour que cela s’accomplisse ». (Matt 16.17-19).

Jésus savait identifier la parole de Son Père à travers l’homme. Raison pour laquelle Il dit :  » Ce ne sont pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela mais c’est mon père qui est dans les cieux« . Jésus reconnut, crut et dit amen aux paroles de son Père, le Saint-Esprit qui s’était exprimé au travers d’un homme : Pierre. Dieu venait de faire de Pierre un canal pour la communication de l’inspiration, un moyen par lequel Il pouvait parler car Il est Esprit.

Et lorsque Satan vit que Jésus avait cru la révélation, l’inspiration venue au travers de Pierre, il se dit en lui-même qu’’il pouvait lui aussi utiliser le même canal puisqu’il est esprit. Il se dit que, s’il pouvait parler à travers le même Pierre, le canal pour la communication de l’inspiration, Jésus le croirait et ainsi, Il réussirait à le détourner de son objectif.

Pour preuve, cinq minutes après la puissante déclaration du Père au travers de Pierre, il s’opposa et rejeta la déclaration du Seigneur dans Matt 16. 21-22 : « Dès lors Jésus commença à faire connaître à ses disciples qu’il fallait qu’il allât à Jérusalem, qu’il souffrît beaucoup de la part des anciens, des principaux sacrificateurs et des scribes, qu’il fût mis à mort, et qu’il ressuscitât le troisième jour. Pierre, l’ayant pris à part, se mit à le reprendre, et dit: A Dieu ne plaise, Seigneur! Cela ne t’arrivera pas« .

Le même canal au travers duquel le Saint-Esprit avait parlé cinq minutes auparavant rejeta et s’opposa au dessein que le Seigneur devait accomplir pour le monde. Le diable inspira Pierre à exprimer des pensées contraires à celles de Christ et aux Saintes Ecritures en affirmant qu’il s’opposait à la mort du Christ alors qu’il était écrit que le Messie devait souffrir de la part des anciens, des principaux sacrificateurs et des scribes et mourir comme Agneau pour sauver le monde.

Jésus, le Fils de Dieu, ne reconnaissant et ne croyant que les Parole de son Père, discerna cette parole et la repoussa. Il démasqua Satan qui s’exprima à cet instant au travers de Pierre : « Arrière de moi, Satan! Tu m’es en scandale; car tes pensées ne sont pas les pensées de Dieu, mais celles des hommes.  » (Matt 16. 23). En d’autres termes,  » l’inspiration que tu viens d’apporter, il est vrai est passé par le même canal pour la communication de l’inspiration mais ça ne vient pas de Mon père qui est dans les cieux et je ne peux l’accepter. « 

La première fois que Pierre s’exprima, cela concordait avec la Parole, raison pour laquelle le Seigneur Jésus, le Fils de Dieu, ayant discerné cette parole, reconnu, cru et affirma que c’était le Saint-Esprit, son Père qui parla au travers de Pierre. Mais quand le même canal s’exprima contrairement aux Ecritures, le Seigneur Jésus qui était le Fils de Dieu, rejeta et refusa de croire cette parole.

Le même canal qui avait reçu par inspiration la Voix de Dieu et qui l’avait transmise aux hommes, reçut de même par inspiration la voix du diable et l’a transmise aussi aux hommes de la terre !

Toutefois le problème n’était pas avec le canal pour la communication de l’inspiration qu’était Pierre mais plutôt avec celui qui devait croire le canal inspiré.

Le devoir de tout fils de Dieu est de discerner toute pensée, toute voix, toute inspiration, toute parole, toute révélation qui vient à lui car le Père, le Saint-Esprit parle et Satan, l’esprit de l’erreur parle également !

Tout esprit parle par un seul moyen : à travers l’homme. Dieu utilise l’homme comme canal pour parler et pour agir. Satan fait pareillement. La responsabilité de tout fils de Dieu n’est pas seulement d’écouter mais de discerner toute inspiration qui lui parvient de peur de ne prendre la voix du diable au détriment de la Voix du Père ! Il est vrai que l’Eglise doit écouter le canal de la communication de l’inspiration de Dieu mais l’Eglise DOIT savoir discerner ce que croire au travers de ce canal de communication de l’inspiration de Dieu car il est possible que Satan utilise ce même canal pour espérer dérouter certains des élus de leur objectif. Chaque véritable enfant connait la voix de son père fut-il dans l’obscurité ! C’est pour cette raison que Jésus a dit : « Mes brebis connaissent Ma voix et elles ne suivront pas un étranger » (Jean 10.5). Et un véritable croyant de l’évangile saura discerner l’inspiration de Dieu de celle du diable qui sort de la bouche d’un homme peu importe qu’il soit pasteur, apôtre, évangéliste, prophète, docteur ou évêque,… Le prophète William Branham dit dans son sermon LE QUATRIÈME SCEAU – 21.03.1963 JEFF, IN, USA Cit 328 : 

« La Vérité et l’erreur! Oh! la la! Peu importe combien ça peut être bien… La Vérité et l’erreur ne peuvent pas se mélanger. Elles ne peuvent pas se mélanger. Ou bien c’est l’AINSI DIT LE SEIGNEUR, ou bien c’est faux. Peu importe quel saint père l’a dit, saint Bonifère, ou—ou l’archevêque de Canterbury; je ne sais pas qui peut l’avoir dit. Si c’est contraire à la Parole, c’est de la perversion. Ça ne se mélangera pas. Vous dites: “Mais, cet homme-là, il a fait…” Ce qu’il a fait, ça m’est égal, combien il peut être saint, ou n’importe quoi. C’est Ceci la seule Vérité directe que nous avons. Aucune église, aucun credo, ne possède la Vérité, si c’est en dehors de Ceci « .

Le Seigneur Jésus, le Fils de Dieu, ne pouvait pas empêcher que le diable parle en utilisant le même canal que Dieu avait choisi et utilisé mais Jésus devait empêcher que ce canal l’influence et le convainque en le faisant croire tout ce qui est contraire à la Parole de Dieu. Chaque véritable fils de Dieu doit en faire autant ! Le Seigneur Jésus sur terre ne représenta pas seulement le Fils de Dieu c’est-à-dire Dieu dans la chair humaine mais Il prit la position de l’Eglise devant Dieu le Père. Jésus avait la capacité de discerner les voix, identifier la Parole à travers l’homme et rejeter celle qui ne venait pas de son Père. Et cette même capacité fut aussi donnée à tout fils de Dieu car cette capacité agissant dans un homme fait de lui un fils de Dieu prédestiné. Etre prédestiné c’est avoir la capacité de reconnaître et croire la parole pure de Dieu pour son jour.

LE CANAL DE COMMUNICATION DE L’INSPIRATION PEUT-IL ETRE JUGE ?

Poursuivant l’idée que le canal choisi par Dieu peut faire des choix humains, il est bon de remarquer que lors du choix du remplaçant de l’apôtre Judas Iscariot, l’esprit humain inspira les apôtres particulièrement Pierre à faire un mauvais choix. En effet, après le suicide de Judas, l’apôtre Pierre, qui avait reçu les clés de scellement et de descellement et la commission d’affermir ses frères en Luc 24: 31-32, lut dans les psaumes et posa les conditions de la succession du faux apôtre Judas Iscariot. Il proposa que le remplaçant de Judas soit choisi par tirage au sort et fasse partie de ceux qui avaient accompagné tout le temps le Seigneur Jésus depuis son baptême par Jean jusqu’au jour où Il fut enlevé, et qu’il soit un témoin de Sa résurrection. Le choix du peuple après prière et tirage au sort fut porté sur Matthias.

Mais l’enseignement du dernier messager prophète William M. BRANHAM jugea ce choix d’humain et non de Dieu ! Dans son sermon HEBREUX CHAPITRE 6 PARTIE 2 08-09-57 SOIR Cit 396, il déclara : « Quand ils ont choisi un homme pour prendre la place de Judas, ils ont pris l’homme qu’il ne fallait pas. Ils ont pris un homme distingué, Matthias, un grand scribe, un érudit, un diplomate. Ils ont dit: «C’est bien lui qui convient pour cette place. Dis donc, il a l’air de l’homme qu’il faut ! Mais ce n’était pas le choix de Dieu! Et on a pris cet homme, mais il n’a jamais rien fait pour Dieu. »

Ainsi, le choix de pierre fut jugé par le prophète et par Dieu. En effet, le propre choix de Dieu se porta sur Paul, celui qui ne respecta pas les conditions de choix que Pierre avait posées. Et ce fut ce Paul, ayant cet esprit de discernement, qui résista, jugea, corrigea l’apôtre Pierre et le traita d’hypocrite dans Galates 2:11-14 :  » Mais lorsque Céphas vint à Antioche, je lui résistai en face, parce qu’il était répréhensible. En effet, avant l’arrivée de quelques personnes envoyées par Jacques, il mangeait avec les païens; et, quand elles furent venues, il s’esquiva et se tint à l’écart, par crainte des circoncis. Avec lui les autres Juifs usèrent aussi de dissimulation, en sorte que Barnabas même fut entraîné par leur hypocrisie. Voyant qu’ils ne marchaient pas droit selon la vérité de l’Évangile, je dis à Céphas, en présence de tous: Si toi qui es Juif, tu vis à la manière des païens et non à la manière des Juifs, pourquoi forces-tu les païens à judaïser? « .

Paul savait que même si le Seigneur avait donné les clés du royaume à Pierre, il n’en demeurait pas moins un canal qui pouvait être influencé par les deux esprits et par conséquent il devait éprouver chaque parole et inspiration de Pierre pour se rassurer de croire la chose vraie. Pierre comme tous les autres apôtres continuaient à avoir des hauts et des bas dans leurs vies jusqu’à ce qu’ils quittent ce corps de péché dans lequel ils vivaient.

En outre, le Saint-Esprit ne cacha pas aussi les erreurs de Ses messagers mais les révéla afin de corriger, d’aider et de sauver les croyants. Le prophète William BRANHAM, parlant à ce propos déclara dans EXPOSE DES 7 AGES DE L’EGLISE – L’AGE DE L’EGLISE DE SARDES page 244: 

« Dieu a utilisé un Abraham (il mentit), un Moïse (il se révolta), un Jonas (il désobéit), un Samson (il pécha), un David (il assassina). De même, Il a utilisé un Josué et un Joseph. Et ceux qui avaient commis des fautes graves sont en bien plus grand nombre que ceux dont la marche semble parfaite « .

Il poursuivit en affirmant dans le même chapitre à la page 246 : 

« Dieu suscita de nombreux hommes puissants, et Luther n’était que l’un d’entre eux. Deux autres de ces grandes lampes étaient Calvin et Zwingli ; et il y en eut encore bien d’autres, moins connus. Néanmoins, même si tout ceci n’était pas en vain, ces mêmes hommes étaient plutôt une entrave à l’oeuvre de Dieu. D’une part, ils ne s’opposaient PAS à l’union de l’église et de l’État, scellée au Concile de Nicée ; ils l’appuyaient plutôt. Ils acceptaient que l’État joue le rôle de défenseur de l’Évangile, bien qu’on ne puisse pas appuyer cela sur la Parole. Et, bien que nous puissions voir  » la colère de l’homme louant Dieu « , par exemple quand Henri VIII d’Angleterre accepta la Réforme et rejeta l’autorité papale, nous sommes très loin de la vérité de la Pentecôte et de la protection du Dieu Tout-puissant. En dépit de son enseignement constant contre l’ingérence extérieure dans les choses de l’église locale, Luther ne sut pas libérer l’esprit des hommes de l’idée de l’autorité hiérarchique dans l’église, avec évêques, archevêques, etc. Ainsi, l’église fit un pas dans la bonne direction, mais elle ne brisa pas ses chaînes, de sorte qu’elle se retrouva bien vite emprisonnée dans le cachot même d’où elle avait tenté de s’échapper. Pourtant, la coupe des oeuvres abominables n’était pas encore pleine. Non seulement les jugements inadéquats de Luther causèrent des batailles meurtrières ; mais encore les partisans de Zwingli persécutèrent le pieux Dr Hubmeyer, et bien qu’eux-mêmes ne le firent pas monter au bûcher, ils furent à vrai dire en grande partie responsable de sa mort par le feu. Calvin lui-même en fit autant, car il exigea l’arrestation de Servet, lequel avait compris et enseigné l’unité de la Divinité. L’État fit passer ce frère en jugement, et l’envoya au bûcher – à la consternation de Calvin. « 

Toutefois, le Saint-Esprit les qualifie de véritables serviteurs de Dieu ! Car en eux tous s’est accompli la volonté souveraine de Dieu. Malgré leurs erreurs, ils n’en demeurent pas moins des véritables serviteurs de Dieu. 

Dans Hébreux 11:1-38, le Saint-Esprit affirme que tous Ses envoyés, bien qu’ils commirent des erreurs dans leurs vies, demeurent, par leur foi, des véritables serviteurs de Dieu en qui le Seigneur s’est pleinement manifesté.