La Bible est fondamentalement différente de tous les autres ouvrages

Un linguiste, M. Montiero-Wiliams professeur de sanscrit, langue sacrée de l’Inde s’exprimait ainsi après avoir étudié pendant quarante deux ans les livres orientaux: « Empilez tous ces livres à la gauche de votre bureau; placez la Bible seule à votre droite en ménageant le plus grand espace possible entre eux. En effet, un abîme sépare la Bible des livres dits « sacrés » de l’Orient. C’est une séparation totale, définitive, éternelle.. Une distance infinie qui ne peut être franchie par aucune science ni aucune religion ».

Extraordinaire par son origine

Elle fut rédigée sur une période de plus de quinze siècles par plus de quarante auteurs de milieux très différents, qui ne se connaissaient pas. Et pourtant l’œuvre achevée présente une parfaite unité. La manière dont la Bible s’est constituée progressivement en l’espace de plus de quarante générations pour devenir le livre que nous possédons aujourd’hui est un véritable miracle. Sans plan ou projet préétabli du point de vue humain, ses parties s’ajoutèrent les unes aux autres au fil des siècles jusqu’à ce que la Bible soit complète.

Son unité intrinsèque

Comment est-il possible que des auteurs aussi nombreux, issus de tant de générations, de cultures et d’horizons si divers, et pour la plupart sans moyen de communication entre eux aient pu écrire en parfaite harmonie, une œuvre si parfaitement homogène, alors que les sujets traités sont de ceux qui soulèvent généralement des batailles d’opinion: le cosmos, la nature, la philosophie, qui est Dieu, qui est l’homme, quelle relation peut-il y avoir entre eux ?

Son actualité

Des milliers de livres tombent dans l’oubli en quelques années parfois. En quoi donc la Bible reste-elle si actuelle alors que certaines de ses parties comptent parmi les écrits les plus anciens de l’humanité? Les progrès scientifiques et techniques n’ont pas atténué la faim et la soif de la Bible, au contraire. Alors que les enfants comprennent et apprécient les histoires et l’enseignement de la Bible, des savants de tous temps admirent la profondeur de sa pensée. Des millions de personnes se sont nourris et se nourrissent encore de ce livre, y trouvant le sens de leur vie, l’aide, le soutien et un encouragement constant.

Sa diffusion

La Bible pulvérise tous les records de traductions et d’éditions diverses. Elle est l’un des premiers livres à avoir été traduit, et le premier à avoir été édité par Gutenberg. Plus de 4 milliards de Bibles ou partie de Bible ont été éditées jusqu’à ce jour! Plus que les œuvres de Homère, St-Augustin, Shakespeare, Voltaire, Karl Marx ou Mao Tsé-Toung.

L’histoire extraordinaire de sa transmission

Transmise durant plus d’un millénaire sans l’aide de l’imprimerie.

A cause de la fragilité du support (papyrus, parchemin) sur lequel elle fut transcrite pendant des siècles, la Bible dut être sans cesse recopiée. Aussi possédons-nous pour la Bible des manuscrits beaucoup plus nombreux que pour les autres œuvres classiques de l’Antiquité. S’il est exceptionnel de disposer de quelques dizaines de manuscrits d’un de ces auteurs – et ils sont en général d’au moins mille ans postérieurs à l’original – nous connaissons par contre plus de 5300 manuscrits grecs du Nouveau Testament.

Les manuscrits de l’Ancien Testament sont moins nombreux, mais ils ont été conservés plus soigneusement encore que ceux du Nouveau Testament. Les scribes d’autrefois avaient comme unique tâche la garde et la copie des Saintes Ecritures. Ils y vouaient un soin infini. Ils possédaient un répertoire comportant l’ensemble des lettres, des syllabes, des mots et des lignes de chaque livre de l’Ancien Testament, leur permettant de contrôler l’exactitude des copies. Personne n’a jamais pris la peine d’en faire autant pour les manuscrits des œuvres d’Homère ou de Tacite. La précision du texte biblique actuel est extraordinaire.

En comparaison, les traductions de l’œuvre de Shakespeare (qui n’a que trois siècles) comportent des inexactitudes flagrantes qu’on ne trouverait pas dans le Nouveau Testament pourtant vieux de dix-neuf siècles. Et dire que pendant 1400 ans il fut copié à la main! Pour l’ensemble du Nouveau Testament, il n’y a que dix à vingt versets dont la signification ne soit pas absolument sûre, sans pour autant que le sens du texte en soit altéré. En comparaison, il existe dans les drames de Shakespeare des centaines de passages qui suscitent la controverse, bien souvent des passages significatifs.

Transmise et conservée malgré les tentatives de destruction

La Bible est unique non seulement parce qu’elle nous a été transmise durant plus d’un millénaire sans l’aide de l’imprimerie, mais aussi parce qu’elle a survécu aux outrages successifs dont elle a été l’objet. Des siècles durant, en effet, des hommes cherchèrent à la détruire; rois, empereurs ou chefs religieux se sont acharnés sur elle. L’empereur romain Dioclétien décida en l’an 303 de notre ère l’extermination de tous les chrétiens et la destruction de leurs Ecritures saintes. Ce fut l’une des plus terribles attaques dirigées contre la Bible. Des centaines de milliers de chrétiens ont été exécutés, et presque tous les manuscrits de la Bible détruits. Cependant, la Bible réapparut rapidement, et les aléas de l’histoire firent que vingt-deux ans plus tard seulement, lors du premier Concile général, ce soit l’empereur Constantin qui reconnut l’autorité infaillible de la Bible. De plus, il chargea Eusèbe, que Dioclétien avait mis en prison, de faire exécuter cinquante copies de la Bible complète aux frais de l’Etat.

L’histoire nous a accoutumés à de tels revirements. Voltaire par exemple, mort en 1778, prétendait qu’il ne faudrait pas plus d’un siècle pour qu’on ne trouve la Bible que dans des boutiques d’antiquaires! Or, vingt-six ans plus tard, était fondée la première des sociétés bibliques qui avait pour objectif la diffusion mondiale de la Bible à un prix abordable pour tous. Dès lors, les saintes Ecritures n’ont cessé de se répandre et leurs chiffres de diffusion ont plus que centuplé.

Pourtant, au Moyen-Age, le peuple fut tenu dans une telle ignorance et dans un tel éloignement de la Parole de Dieu que pendant des siècles celle-ci demeura pratiquement inconnue. Luther lui-même dut attendre l’âge adulte avant de posséder une Bible. Par décrets des conciles et sous menaces d’excommunication prononcées par les papes, des exemplaires de traductions de la Bible furent publiquement détruits par le feu. Les lecteurs de la Bible quant à eux étaient condamnés, torturés et brûlés vifs par les inquisiteurs. Une situation qui se modifia fort heureusement et de manière progressive après la Réforme.

Plus tard des théologiens protestants rationalistes se livrèrent à une vive critique de la Bible, jusqu’à ce que leurs arguments soient réfutés. Cependant, depuis lors, la Bible a été diffusée encore plus largement qu’elle ne le fut jamais. Malgré ses détracteurs, les Saintes Ecritures demeurent aussi inébranlables qu’un rocher, et se répandent toujours davantage, pour le bien de ceux qui cherchent la vérité.

Extrait adapté du livre « Sur les traces de la Bible » de J. Alexander

Lecture conseillée: Le Livre des martyrs de John Foxe