LA VERITE DOIT ETRE DITE
La vérité doit être dite, Azusa commença à s’éloigner du Seigneur très tôt dans son histoire. Dieu m’a un jour montré qu’ils allaient commencer à s’organiser, quoique personne ne m’en ait jamais parlé.
C’est l’Esprit qui me l’avait révélé. Il m’a poussé à les avertir de ne pas agir dans un esprit de parti.
Ils devaient demeurer comme ils avaient été appelés : être libres comme son Esprit était libre, sans devenir à nouveau liés par un joug de chaînes ecclésiastiques. L’église avait déjà arrêté de progresser pour la même raison. Dieu désirait une équipe du réveil, un canal au travers duquel il pourrait évangéliser le monde et bénir tous les gens ainsi que les croyants. Il ne pouvait pas atteindre ce but avec un groupe sectaire. Cet esprit à causé tôt ou tard le malheur et la mort de chaque groupe touché par le réveil. L’histoire se répète toujours dans ce domaine.

LA PLACE DU « PETIT DIEU »
Un après-midi, je débutais la rencontre à Los Angeles pendant qu’ils attendaient l’arrivée de Smale.
Je les exhortai à ne pas s’attendre aux hommes, mais à s’attendre à Dieu. Ils s’attendaient aux hommes ; le même esprit d’idolâtrie qui fut une malédiction sur l’Eglise pendant tous les siècles et qui empêchait Dieu d’agir. Comme les enfants d’Israël, les gens désirent avoir un roi. Dans les églises d’état en Europe, le pasteur prend souvent la place du prédicateur. Ce soir là, alors qu’ils attendaient que le concierge arrive avec les clés, je débutai la réunion sur les marches de l’église. Nous avons eu un temps de prière au bénéfice du voisinage. La rencontre du soir se déroula dans un souffle constant de victoire.

ISRAEL, LE MODELE TYPE
Combien nous nous sommes égares du modèle premier et même du modèle-type de l’église : Israël. Nous en sommes si différents qu’il est difficile maintenant de reconnaître le modèle authentique. Même l’Eglise romaine, dans tout son formalisme, nous surpasse en cela. Notre difficulté, notre honte et nos problèmes de division nous semblent sans espoir. Je suis allé prêcher à Lamanda Park et je passai la nuit dans le presbytère, priant et dormant alternativement. Je voulais avoir une plus grande révélation de Jésus dans mon âme. De la même manière que la pleine lune remplit de plus en plus notre vision alors qu’on la contemple sans relâche, Jésus devient plus réel à nos âmes lorsque nous continuons de le contempler. Nous avons besoin d’une communion plus proche, plus personnelle, d’une relation vitale, habituelle, avec Dieu. (Seuls ceux qui vivent une amitié réelle avec Dieu peuvent être utilisés par Dieu pour lancer un appel a son peuple). Je suis allée à l’église de Smale plusieurs fois, pour les retrouver à nouveau apathiques, attendant l’arrivée du prédicateur. Plusieurs ne semblaient avoir aucune idée du pourquoi ils étaient venus à la réunion. Je commençai alors à prier à voix forte et la réunion débuta avec puissance. Nous étions remplis de l’Esprit lorsque le frère Smale arriva. Dieu désirait que les gens regardent à Lui et non pas aux hommes. Ceux qui n’ont pas comme priorité la gloire de Dieu, manifesteront du ressentiment à cet égard. Mais c’est le plan de Dieu. J’ai découvert que la majorité des chrétiens ne veulent pas porter un fardeau de prière. C’est si difficile pour la chair.

CONFESSER LES PECHES DU PEUPLE A SA PLACE
Le Seigneur m’inspira un autre traité que j’intitulai : « Confesser les péchés du peuple à sa place »
Je l’ai apporté à l’imprimerie par la foi et Dieu envoya les finances à temps. C’était une forte exhortation à la prière. Tout comme les anciens prophètes, nous devons prier pour ceux qui ne prieront pas pour eux-mêmes. Nous devons confesser les péchés du peuple à sa place. A peu près à cette époque, alors que le frère Boehmer et moi-même étions en prière, le Saint-Esprit était répandu de façon merveilleuse sur plusieurs des réunions pour lesquelles nous avions prié. Nous ressentions que nous avions touché Dieu en leur faveur. Les témoignages appuyaient nos convictions. La prière change les choses. Il y a une merveilleuse puissance lorsque nous prions de la bonne manière. Regardez Elie sur le Mont Carmel : un homme de la même nature que nous . (Jacques 5:16). II peut aussi être nécessaire de faire des confessions dans ce sens. Un autre écrivait : Plusieurs personnes s’écroulaient comme agonisantes à cause de l’intensité de conviction de péché qui était tombée, remplissant le lieu en lamentations et en bruits de pleurs. Certains exprimaient les souffrances des contractions d’une femme qui accouche. Des hommes robustes pleuraient comme des enfants et s’effondraient en se tordant, les joues remplies de larmes. Mais à travers une prière à Dieu certains criaient amèrement et brisaient l’action qui se faisait à travers Evan. « Ne chantez pas !’ s’exclamait-il, C’est trop terrible pour que nous chantions ! ». (Il est arrivé parfois que la conviction quitte les gens s’il y avait trop de chants.) Ils firent diversion au moyen des sélections de cantiques et du choix des chants. C’était comme tuer l’Esprit et cela fut très douloureux pour certains d’entre-nous ; mais la marée était trop forte contre nous. Les livres de chants d’aujourd’hui sont surtout commerciaux et cela ne serait pas une grosse perte si nous étions privés de la plupart d’entre eux. Même les anciens chants sont souvent violés par les changements qu’on y apporte et de nouveaux styles musicaux doivent sortir à chaque saison pour qu’il y ait un nouveau profit. Il n’y a pas vraiment en eux un esprit d’adoration. Ils font bouger les orteils des gens, mais non leur cœur. L’esprit de chant donné par Dieu au début était semblable à une harpe éolienne, douce et spontanée. C’était en fait le souffle même de Dieu, jouant sur les cordes des cœurs humains ou sur les cordes vocales. Les notes étaient merveilleuses par leur douceur, leur volume et leur durée. La plupart du temps elles étaient humainement impossible. C’était vraiment divin.
Le frère Seymour était reconnu comme le responsable officiel. Mais il n’y avait pas de pape ou de hiérarchie. Nous étions tous frères. Nous n’avions pas de programmes humains, le Seigneur lui-même dirigeait. Nous n’avions pas de classe de prêtrise, ni de prêtres de métier. Ces choses sont arrivées plus tard avec l’apostasie du mouvement. Au début, nous n’avions même pas d’estrade, ni de pupitre. Tous étaient au même niveau. Les ministres étaient serviteurs dans le plein sens du mot. Nous ne voulions pas honorer les gens à cause de leurs avantages, leur éducation ou leurs richesses, mais plutôt à cause de ce que Dieu leur avait donné. Il a placé les membres dans le corps. Mais maintenant, des choses horribles se commettent au milieu d’eux, les prophéties sont fausses, les pasteurs écrasent l’assemblée et les chrétiens aiment être dominés. Jérémie 5/30-31.

SPONTANEITE DES REUNIONS
Le foin était engrangé pour les agneaux, non pour les girafes. Tous y avaient accès. Nous étions ainsi délivrés de cette manière des abus et de la hiérarchie ecclésiastique. Nous ne voulions que Dieu seulement. Lorsque nous arrivions à la réunion, nous évitions le plus possible les contacts humains et les salutations. Nous désirions rencontrer Dieu en premier. Nous courbions nos têtes sous l’un des bancs dans un coin et rencontrions les gens seulement dans l’Esprit. Nous ne connaissions plus personne selon la chair. Les réunions commençaient d’elles-mêmes spontanément par des témoignages, des actions de grâces, de l’adoration. Les témoignages n’étaient pas interrompus par des requêtes. Nous n’avions aucun programme qu’il ne faille bousculer par manque de temps. Notre temps appartenait au Seigneur. C’était des témoignages réels et provenant d’une expérience fraîche du cœur. D’autre part, les témoignages les plus courts étaient les plus forts. Une douzaine de gens pouvaient se lever en même temps, tremblant sous l’action de la puissance de Dieu. Il n’était pas nécessaire que les responsables donnent de directives et cependant il n’y avait pas d’anarchie. Nous étions en vase-clos en prière avec Dieu pendant les réunions, nos pensées étaient tournées vers lui. Tous obéissaient à Dieu avec douceur et humilité. Nous préférions honorer les autres que nous-mêmes. Le Seigneur était libre d’intervenir en tout temps. Nous priions sans cesse pour cela. Puis quelqu’un se levait finalement, oint pour apporter un message.

LES PREDICATEURS : S’ELEVER, NE PAS MOURIR A SOI-MEME ?
Certains hommes présomptueux venaient de temps à autre; spécialement des prédicateurs qui désiraient s’élever eux-mêmes. Mais leurs efforts ne duraient que peu de temps. Ils perdaient leur souffle, leurs pensées divaguaient et leur intelligence s’étiolait. Tout s’embrouillait devant eux et ils ne pouvaient plus continuer. Je n’en ai pas vu un seul s’en tirer en ces jours-la. Ils luttaient contre Dieu. Personne ne les empêchait, nous ne faisions que prier et le Saint-Esprit faisait le reste. Nous voulions que ce soit l’Esprit qui contrôle. Il les brisait en peu de temps. Et ils étaient emportés comme des cadavres, d’un point de vue spirituel. Nous avons vu des choses merveilleuses en ces jours-la. Même de très braves personnes en venaient à se prendre elles aussi en horreur devant la lumière plus puissante de Dieu. Les prédicateurs étaient ceux qui avaient le plus de difficulté à mourir à eux-mêmes. Il y avait tellement de choses en eux qui devaient mourir, tellement de gloires par les bonnes oeuvres.

PAS D’ESPRIT DE PARTI, PAS D’ORGANISATION HUMAINE
Le jour suivant, après leur avoir fait part de cet avertissement pendant la réunion, ils placèrent un écriteau à l’extérieur du bâtiment qui disait : Apostolic Faith Mission (Mission de la Foi Apostolique). Le Seigneur me dit : Ils l’ont fait sans unité. Il ne peut pas y avoir de division dans une vraie Pentecôte. Vouloir former un corps « séparé » n’est autre chose qu’annoncer notre faillite en tant que peuple de Dieu. Cela prouve au monde que nous sommes incapables de nous accorder ensemble, au lieu de les amener à croire en notre salut. (Jean 17:21)..L’Eglise est un organisme et non pas une organisation humaine. Ils tentèrent plus tard de joindre à cette organisation toute l’œuvre de la côte du Pacifique, mais ils échouèrent misérablement. L’œuvre s’était répandue jusqu’a Portland et Seattle. Le peuple de Dieu doit demeurer libre de toute hiérarchie. Il a été racheté au prix du sacrifice de Jésus et il ne s’appartient plus à lui-même.

PAS DE PROGRAMME
Nous avons toujours reconnu Azusa comme étant la maison mère et il n’y eut jamais de friction ou de jalousie entre nous. Nous nous rendions visite de part et d’autre. Le frère Seymour venait souvent se réunir avec nous. J’écrivis ce qui suit : Il n’y avait aucun programme et nous n’avons pratiquement jamais eu la possibilité de faire les annonces nécessaires. Personne ne fit la tentative de vouloir prêcher.

UNE PENTECOTE SANS CHRIST
Nous ne pouvons tenir une doctrine ou chercher une expérience, si ce n’est en dehors de Christ. Plusieurs désirent chercher la puissance pour faire des miracles, veulent attirer l’attention ou l’adoration des gens sur eux-mêmes. C’est ainsi qu’ils dérobent à Christ Sa gloire, et mettent l’homme charnel en évidence. Ce dont les vrais disciples ont le plus besoin, c’est du Jésus doux et humble de cœur. »
L’enthousiasme religieux monte facilement en graine. L’esprit humain veut prévaloir sur le spirituel, mais nous devons nous en tenir à notre texte : Christ. Toute oeuvre qui exalte le Saint-Esprit ou les charismes plus que Jésus aboutira finalement au fanatisme. Tout ce qui nous pousse à exalter et à aimer Jésus est bon et sain. Le contraire ruinera tout. Le Saint-Esprit est une grande lumière, mais qui est toujours dirigée sur Jésus, afin de Le révéler. Quand le Saint-Esprit contrôle la situation, Jésus est proclamé comme la tête, et le Saint-Esprit Son exécutif.

DIEU DOIT CONTROLER, PEU IMPORTE LE COUT
Nous étions dans l’obligation d’agir fermement avec les cas extrêmes. La plupart du temps, l’Esprit passait outre et enlevait hors du chemin les irrégularités sans autre publicité. Plusieurs ont déclaré que nous ne pourrions aujourd’hui tenir nos réunions publiques. Mais si cela est vrai, alors il nous faudrait aussi faire taire Dieu. Ce dont nous avons besoin c’est que Dieu contrôle la liberté d’intervention, et cela peu importe le coût. Les saints eux-mêmes sont beaucoup trop confus et rebelles. A travers la prière et l’humilité, Dieu prend le contrôle de la réunion. C’était là le secret au début. Nous étions ensemble dans la prière, l’amour et l’unité et aucune puissance n’aurait pu briser cela. Mais le « moi » doit être consumé.